Une standing ovation pour l’ouverture « 2.0 » par Franck Hashas

Vous qui êtes habitués aux conférences, barcamps ou autres événements consacrés au web ou plus globalement aux nouveaux usages liés aux nouvelles technologies, vous avez certainement pris l’habitude de témoigner de votre enthousiasme par la fameuse standing ovation. Mais pour ceux qui n’aurez jamais participé à une liesse collective, je partage avec vous un extrait issu de l’encyclopédie ouverte wikipedia, afin de partager la définition d’une « standing ovation ou ovation debout ». C’est donc : une forme d'applaudissement où les spectateurs initialement assis se mettent debout pendant qu'ils applaudissent. Cela arrive à des occasions spéciales, quand les spectateurs décident de montrer leur satisfaction suite à une performance extraordinaire ». Pour ma part cette expérience extraordinaire, je la vie depuis fin 1999, et je me lève depuis chaque matin avec bonheur car je sais, que la journée que je vais vivre sera remplie de rencontres IRL mais aussi numériques, à travers tel ou tel blog, tel ou tel tweet, tel ou tel checking, tel ou tel wiki, tel ou tel TEDx ou tel et tel lieu de co-working. Ces rencontres, ces émotions justifient le titre de mon billet : « une standing ovation pour l’ouverture 2.0 » mais n’expliquent pas tout, je vais donc à travers ces quelques lignes être un peu plus explicite …

En effet parler d’ouverture 2.0 peut sembler présomptueux pour certaines personnes, pourtant il faut bien se rendre compte qu’il n’y a pas plus ouvert que les nouvelles technologies, le web étant le porte drapeau de cette révolution qui commence à peine en France, l’open innovation. Derrière ces 2 mots se cachent des termes comme partage, connaissance, progrès, innovation et surtout collectif. Pour affirmer autrement les prémices de cette révolution à la sauce world wide, je vais me faire aider par Henry Chesbrough (membre du M.I.T), auteur de "Open Innovation" qui propose en 2006 dans cet ouvrage, le passage suivant : “l’open innovation est l'utilisation des flux de connaissance entrants et sortants afin d'accélérer l'innovation interne et d'élargir l’utilisation de l’innovation aux marchés extérieurs. [Ce paradigme] suppose que les entreprises peuvent et doivent utiliser des idées extérieures autant que des idées internes ainsi que les débouchés externes et internes de la même manière qu’elles cherchent à faire progresser leur technologie. ». Croyez-vous que ce concept, cette nouvelle façon de travailler sont passés inaperçus chez Dell lorsque que cette entreprise produit des ordinateurs pour la première fois sous Linux en 2007, à la demande de sa communauté d’utilisateurs rassemblés en mode online au sein d’ideastorm.com, ou chez Apple lorsque les marketeux de Big Apple pensent à ouvrir le logiciel de l’iPhone et de l’iPod en 2008 (le fameux SDK) aux développeurs du Monde entier afin qu’ils arrondissent leur fin de mois en vendant leur application au sein de l’Apple Store ? Plus proche de nous, il y à la ville de Rennes, qui avec le projet Rennes Métropole en Libre propose de libérer les données publiques issues notamment de son réseau de transports, des informations pratiques géolocalisées de 1 500 organismes publics et associatifs rennais, afin de permettre à n’importe quel quidam de se les approprier pour tout simplement les lire mais aussi les intégrer à telle ou telle application online, exemple : Handimap.org service d’aide à la mobilité des personnes handicapées ou à mobilité réduite habitant l’agglomération de Rennes. En favorisant de tels projets, la cité bretonne laisse sans nul doute des projets naître sur ses terres à moindre coup, et leur donne certainement suffisamment de crédit pour qu’ils deviennent des projets économiquement viables, n’est-ce pas là un très bel exemple de démocratie numérique.

Avec ces exemples, je ne veux surtout pas vous faire croire qu’il faut être une société internationale ou une communauté territoriale pour réussir grâce à l’open innovation. Car en effet, lorsque vous êtes une très petite entreprise, un auto-entrepreneur ou une association, il vous est très facile grâce au web de trouver la source de vos connaissances, mais également de partager, de créer ou d’aider en construisant son identité numérique à travers l’écriture d’un blog, de participer à des conférences, à des barcamps ou autres événements collectifs. Auquel cas les exemples à suivre ne sont plus que Dell, Apple ou Rennes, mais des gens comme Fadhila Brahimi (avec son blog sur le personnal branding), Patrice Cassard (créateur de La Fraise aujourd’hui de Archiduchesse), de l’association des NetExplorateurs (Observatoire qui défriche le Monde à la recherche des usages émergents les plus prometteurs) ou tiens comme tout simplement France Télévisions qui me donne aujourd’hui la parole pour partager avec vous.

@hashasfranck