Plus de 50 ans après la guerre d'Algérie, que reste-il dans la mémoire collective française si ce n'est un conflit trop longtemps occulté ?
Répondre à cette question n'est évidemment pas chose facile. Mais une certitude demeure : derrière la "chape de plomb" instaurée par les institutions pendant des décennies, des destins individuels se sont trouvés à jamais bouleversés dès le début des affrontement. Pour mieux comprendre - et apprendre - l'histoire de la guerre d'Algérie, il faut donc se pencher sur ces parcours spécifiques. Créer des passerelles entre le passé et le présent en s'appuyant sur les témoignages de ceux qui ont vécu de plein fouet les évènements mais aussi des générations qui ont grandi après les accords d'Evian.
Une série transmédia qui questionne la génération d'après-guerre
C'est ce parcours introspectif à l'ombre de l'histoire officielle que propose Nos guerres d'Algérie, notre nouvelle série transmédia déclinée en quatre films de 6’ qui prolonge les soirées « Algérie 1962, la fin d’une tragédie » diffusées les 26 juin, 3 et 10 juillet sur France 3. Partant des témoignages des enfants de ceux qui ont vécu et/ou fait la guerre, Nos guerres d'Algérie questionnent Gabrielle, Karim, Jean-Yves, et Corinne sur le parcours de leur parents. Face à des historiens, leur aller-retour entre le passé et le présent permet aux télénautes de comprendre les méandres de l’histoire de ces évènements.
Par ailleurs, les internautes peuvent enrichir leurs points de vue grâce aux analyses que donnent chacun de ces quatre historiens dans des vidéos additionnelles.
4 films, 4 témoins, 4 historiens
Pourquoi mes parents sont restés en 1962 en Algérie ?
Corinne face à l’historien Yann Scioldo- Zurcher
En 1962, Corinne a 8 ans lorsqu’elle prend le bateau à Oran et quitte ses parents. En évoquant la singularité du destin des pieds-noirs, elle essaie de comprendre
pourquoi certains ne sont pas partis.
Est-ce que mon grand-père était dans l’OAS ?
Gabrielle face à l’historien Tramor Quémeneur
Un jour, Gabrielle apprend que son grand-père était dans l’OAS. Sur la dernière période de la guerre, des soldats partisans de l’Algérie française rejoindront l’OAS. A partir de 1961, ils seront de plus en plus nombreux à refuser de lâcher l’Algérie.
Quelles étaient les missions de mon père, agent de renseignements pour l’armée française ?
Jean-Yves face à l’historienne Raphaëlle Branche
Jean-Yves a compris très tard que son père, agent de renseignements, avait vécu une guerre terrible dont il n’est jamais sorti jusqu’à sa mort. Comment le renseignement devient une arme utilisée pour vaincre l’ennemi.
Qu’a vécu mon père, militant FLN, dans les prisons d’Algérie entre 1957 et 1962 ?
Karim face à l’historienne Sylvie Thénault
Karim a 4 ans lorsque son père est arrêté par l’armée française et disparaît pendant six mois. Il volait des armes à la police française pour les livrer au FLN. Comment le droit et la répression se sont exercés pendant la guerre d’Algérie contre les nationalistes algériens et les populations civiles ?
Pour accéder à la mini-série Nos guerres d'Algérie : http://www.france3.fr/ngda