Elysée 2012, la vraie campagne
Rendez-vous à partir du 3 Octobre sur France 3
6 films de 52 minutes en deuxième partie de soirée à partir du 3 octobre au rythme d’un par mois tous les premiers lundis du mois, et un film de 90 minutes en première partie de soirée au lendemain de l’élection soit le 7 mai 2012.
"Élysée 2012, la vraie campagne" est une série documentaire sur les coulisses de l’élection présidentielle de 2012, réalisée par Serge Moati et diffusée tout au long de la campagne.
Serge Moati : note d'intention
Une série documentaire sous forme de « feuilleton du réel », à l’approche de cette grande rencontre (très) démocratique. Voici donc une plongée, du côté de celles et ceux qui vont faire l’élection de 2012. Un « feuilleton » plein de rebondissements et de coups de théâtre. Des intrigues, des jalousies, de l’ironie, des traîtres et des héros, des grandes idées et des coups tordus, que nous filmerons tout au cours de cette saga, épisode par épisode.
Les leaders, bien sûr. Les naturels et les autres. Les légitimes et ceux qui se poussent du col. Bref, tous ceux qui ont ou espèrent un rôle de 1er plan dans l’élaboration et la stratégie des différents partis, pour mieux nous les faire comprendre. Ce sont nos « héros ». A gauche. A droite. Partout.
Mais aussi les lieutenants et les militants, celles et ceux pour lesquels 2012 est une bataille ou une espérance. Celles et ceux qui se frottent au terrain et aux attentes concrètes des Français. Au plus près d’eux, aux quatre coins de la France pour dévoiler comment ils tentent de convaincre, et voir ce qu’ils, souhaitent, veulent et espèrent pour leur parti, pour leur candidat et pour la France.
Des films citoyens, tout en images, pour dire une époque, la nôtre et regarder, raconter, décrypter avec acuité la vie politique française dans ce temps privilégié qu’est la campagne présidentielle.
Je disais « tout en images». Je persiste et signe. En effet, dans cette série, pas de studio, mais les paysages de la vie-même. Là où l’on s’agite et débat en vue de 2012, là où l’on travaille ou chôme, là où l’on lutte ou désespère, là où l’on bâtit et construit aussi. A Paris et en province, au Nord comme au Sud, dans les Palais, ors et dorures de la République, mais aussi aux sièges des partis ou des syndicats, dans les fédérations, les usines, les grandes surfaces, les marchés …
Un feuilleton du réel, disais-je, avec des « acteurs récurrents » que nous retrouverons, pour la plupart, de film en film. Un documentaire au rythme vif comme l’action qu’il décrit. Sans chichi ni abstraction, langue de bois ou afféteries. Nous parlons ici de choses trop sérieuses pour être solennels, trop graves pour être pesants, trop démocratiques pour être élitistes. C’est d’engagement citoyen dont il s’agit, alors les caméras « embarquées » se feront discrètes, proches et créeront avec nos « acteurs » un rapport intime.
Le style enfin, celui d’un « journal » de campagne filmé, à caméra portée et à bout portant. Avec mes équipes, j’irai là où ça se passe. A l’écoute. Attentivement. Passionnément. Le temps sera précisé « J - » jusqu’au fameux « Jour J ». Et « J + », bien sûr, en fin de feuilleton, au lendemain du 2ème tour : chagrins et déceptions pour certains, cris de victoire et exaltations pour d’autres.
Extraits de l’interview de Serge Moati
Interrogé par Agnès Juglar pour le webdo de France 3, semaine 40
Quel est le concept de cette série ?
J’ai souvent fait des films sur les élections législatives, municipales, présidentielles même. Mais c’est la première fois que je propose une série « feuilletonnante » avec des héros récurrents qu’on retrouvera à chaque épisode. Je suis fou de joie de ce projet que je considère passionnant et cela ne s’est jamais fait.
Une fois par mois, à partir du 3 octobre, nous diffuserons un épisode de la série d’une durée de 52 minutes et ce, jusqu’en mars. Le lendemain du second tour, le 7 mai, nous diffuserons le dernier acte, qui sera de 90 minutes. Le commentaire est subjectif : il raconte, accélère, revient en arrière ou suspend le temps. C’est un vrai feuilleton avec des chapitres, des actes, des rebondissements.
A partir de la mi-mars, je ferai un bloc note les lundis, mardis, mercredis et jeudis dans le Soir 3 jusqu’au 1er tour de l’élection. Puis le lendemain du second tour, donc le 7 mai, sera diffusé un 90 minutes pour clore la série. Je suis très heureux de ce qui a été mis en place sur France 3 car c’est un projet global qui couvre tout le temps de la campagne présidentielle.
Les choses ont-elles changé en 30 ans ?
Je ne me lasse pas de suivre ces politiques. C’est différent à chaque fois, à chaque campagne. En 1986, j’ai filmé avec une toute petite caméra. C’était une innovation, on rentrait partout. Aujourd’hui, tout le monde filme avec ces petites caméras et même avec les smart-phones. D’un côté, tout le monde filme, de l’autre côté, les personnes chargées de la communication des candidats pensant faire des plans stratégiques, interdisent officieusement ces images ou barrent les accès. Officiellement, ils nous donnent les images qu’ils veulent bien nous livrer, elles sont toujours extrêmement flatteuses évidemment, et nous qui essayons de filmer au-delà, nous sommes face à des difficultés qui sont de plus en plus nombreuses. Chaque fois, il faut contourner ces problèmes et inventer des parades. Personnellement, mon propos n’est pas de voler des images, je ne fais pas de caméras cachées, je suis toujours repérable, alors j’y vais carrément. J’essaie de me créer des liens quasiment amicaux mais sans être de connivence avec des gens des différents partis. L’intérêt de mon travail est aussi dans cette difficulté.
Ce formidable matériel pourra-t-il aider à comprendre qui sont les électeurs ?
C’est un portait de la France à travers les coulisses de cette campagne que nous allons proposer. Ce sera aussi une série sociologique aux vertus pédagogiques.
Avez-vous des séances chocs qui vont faire du bruit et dont vous pourriez nous donner un avant-goût ?
Oui, au FN il y a les rapports de transmission entre Marine Le Pen et son père ainsi que les coulisses lors des primaires chez EELV et le reste est à suivre ! Trois équipes formidables m’entourent. Elles savent s’approcher des gens sans être intrusives, être très présentes sans être pesantes. On a commencé en janvier, nous n’en sommes qu’au début. Je suis très content de ce que nous avons pour le moment.
A suivre ...
ML'