On évoque beaucoup la génération Y, appelée à tort digital native.Celle ci est en passe d'être suppléée par la génération Z qui elle naît vraiment avec le numérique sous les doigts. Leurs goût s'en ressentent. L'offre jeunesse s’enrichit en conséquence. Cela se concrétise par un écosystème de contenu, disponible sur tous les écrans. L'enfant jongle donc avec une grande facilité entre écrans linéaires et numériques. L'intérêt des enfants pour les terminaux interactifs feront ils de l'écran compagnon, et du numérique en générale la norme ?

"Un magazine c'est un Ipad qui ne fonctionne pas"

Les objets qui interagissent sont la norme pour les bambins. Alors que certains s'amusent ( à tort ! ) de leurs grands parents qui bloquent devant la logiques des terminaux tactiles, des vidéos de plus en virales montrent des enfant qui eux ne comprennent pas pourquoi leur magazine papier n'interagit pas au toucher ! De  cette proéminence du numérique dans le développement des enfants naît des initiatives que paraissent blasphématoire. Des tablettes ont été distribuées à l'entrée des cinémas. C'est Eric Shrerer qui nous conte cet évènement. Une quinzaine de salles de cinéma américaines ont reprogrammé un grand classique Disney, La Petite Sirène, sur leurs écrans en autorisant l’utilisation d’ipad dans leur salle. Le dispositif numérique permet d'affronter le reste du public. Le succès est au rendez-vous. La peur s'installe pour ce qui représente un sacrilège pour certains cinéphiles. Pour d'autres, on s'interroge sur l'effet de la disparition des médias de consultations passives. La multi-activité et les nombreuses stimulations de notre environnement technologique sont elles néfastes pour la concentration de l'enfant ?

L'émancipation de l'enfant entre interaction et contemplation ?

La question est légitime. On peut aussi estimer que l'arrivée des dispositifs numériques doit vivre en harmonie avec une programmation jeunesse passive qui se contente d'emporter les plus jeunes dans leurs univers. Le second écran a de nombreux avantages pédagogiques à explorer, il ne s'agit pas seulement de distraire, mais aussi d'éduquer.  Face aux avantages des nouveaux usages, mais également des plus anciens, la pluralités des offres et l'accompagnement des parents dans l'éducation aux médias s'impose. Le monde évolue et celui-ci en retour modifie nos intérêts. Mais l'envie de capter l'attention d'une jeunesse exigeante, ne doit pas omettre les devoirs des médias "traditionnels. Cette génération Z qui prendra le pouvoir dans quelques années serait celle du tout numérique. Celle qui ne s'informerait que sur Internet. Mais qui mieux que les médias traditionnels peut accompagner les jeunes dans un univers numériques parfois hostile et haineux ?

En attendant, l'offre jeunesse de France Télévisions joue la carte de la pluralité et de la modernité. Preuve en est,  les deux marques Zouzous et Ludo  seront disponibles sur tous les écrans et sur tv connectée. Une offre jeunesse en accord avec les valeurs du groupe mais qui n'oublie pas d'être moderne. L'enjeux est important, car il ne s'agit pas seulement de séduire un public aux nouvelles exigences, il s'agit "aujourd’hui d’aider les enfants à tirer le meilleur parti du nouvel environnement, de les accompagner dans l’apprentissage qu’ils en ont" pour reprendre Remy Pflimlin .

@k_ben_younes